La fondation de Clerlande date de 1970. Bien que son histoire ne soit pas longue, il est nécessaire de remonter à ses origines pour la comprendre.
Le Monastère Saint-André de Clerlande est une fondation de l’Abbaye de Saint-André de Zevenkerken près de Bruges. Celle-ci est elle-même une fondation, en 1899, de l’Abbaye de Maredsous, fondée en 1872 par l’Abbaye de Beuron en Allemagne.
C’est l’esprit missionnaire qui est à l’origine de l’Abbaye de S.André et qui a envoyé les moines d’abord au Brésil, ensuite au Katanga, en Chine (déplacé à Valyermo, Californie), en Inde ; la restauration de la vie monastique en Pologne (Tyniec) et au Portugal (Singeverga). C’est dans la même abbaye et poussé par le même esprit missionnaire que Dom Gaspar Lefebvre lança le mouvement liturgique entre autre par la diffusion de missels pour les fidèles et autre revues de catéchèse. La communauté comptait alors des représentants de plus de 10 nationalités différentes.
Vinrent les années 1960 : l’Abbaye de Saint-André se trouve alors confrontée d’une façon très particulière à un concours de circonstances extérieures qui marquent pour elle l’approche d’un changement profond, qui touchera d’ailleurs aussi l’ensemble du pays.
Entre autres :
(1) Les lois linguistiques de 1962 ont profondément marqué le climat dans l’ensemble de la Belgique avec, comme conséquence, qu’elles ont déclenché ou accéléré une prise de conscience d’un besoin de changement important dans la forme de présence de l’Abbaye de saint-André dans la région néerlandophone du pays.
(2) Le 30 juin 1960 : indépendance du Congo. A cette époque, plus de 90 moines de S.André résident au Katanga. Dans les années à venir, la plupart vont être amenés à revenir en Belgique. Le retour dans le cadre d’une grande abbaye pourrait faire difficulté à bon nombre.
(3) Le Concile (1962–1965) : l’« aggiornamento » proposé par le Pape Jean XXIII. Période de grande effervescence dans l’Eglise et dans les communautés religieuses. Une vie monastique bénédictine régulière peut-elle se vivre dans un cadre plus souple et moins solennel que dans les grands monastères? L’expérience devait pouvoir être tentée.
(4) Le renouveau liturgique : les communautés importantes dans leur cadre imposant n’ont pas toujours la possibilité de proposer des réformes ou de faire des expériences.
(5) L’université de Louvain, après le bouleversement social de 1963 et les manifestations de mai 1968, se trouve à devoir se scinder et à trouver asile ailleurs : non seulement les candidatures, mais l’ensemble de toute la partie francophone de l’université. C’est le transfert à Ottignies. En vue de cette nouvelle implantation, une triple invitation est adressée à l’Abbaye de Saint-André lui demandant d’y assurer une présence monastique: l’université de Louvain, l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles et le bourgmestre d’Ottignies.
(6) Le souci d’ouverture au monde demandée par le Concile, a inspiré l’architecture et la disposition des locaux et de la chapelle. De même aussi la forme d’accueil à l’hôtellerie et en-dehors de l’hôtellerie, l’activité de frères à l’extérieur et même notre équilibre économique.
Un tel concours de circonstances était porteur d’un message: l’opportunité fut immédiatement et courageusement saisie. Dans un premier temps, elle a pris discrètement corps, en avril 1966, par l’installation de quelques frères dans la maison des Pères Rédemptoristes, rue de Renivaux à Ottignies. Un deuxième groupe, plus nombreux, les a rejoints sur le site actuel en juin 1971.
Dans nos bagages: l’ouverture d’esprit de l’Abbaye de Saint-André (d’où notre type d’accueil), son élan missionnaire (notre fondation de Mambré à Kinshasa), son expérience et sa compétence dans le domaine liturgique (nos livres, nos revues, nos célébrations liturgiques).
Quelques dates
• 1967 6 juin Arrivée à Ottignies des 5 premiers frères dans la villa des Pères Rédemptoristes, Rue de Renivaux.
• 1969 21 août Constitution de l’asbl sous le nom de : « Monastère Saint-André de Clerlande à Ottignies.
• 1970 29 juin Erection de la fondation en Prieuré Simple, dépendant de l’Abbaye de Saint-André à Brugge.
Le P.Fréderic Debuyst est désigné comme Prieur de la fondation.
• 1971 juillet Arrivée des autres frères et installation dans les nouveaux bâtiments.
• 1972 25 décembre Noël : Clerlande est érigé en Prieuré Conventuel, c’est-à-dire indépendant.
• 1976 7 octobre Le P.Martin Neyt est élu comme Prieur de la communauté.
- 12 octobre Le chapitre vote l’ouverture d’une maison à Anderlecht.
• 1978 5 février Vote du chapitre décidant la fondation de Mambré à Kinshasa.
- 8 octobre La fondation de Mambré (Kinshasa ) est érigée canoniquement.
• 1982 28 février Bénédiction de la nouvelle chapelle par le Cardinal Godfried Danneels.
• 1984 juin Fermeture de la maison à Anderlecht.
• 1986 19 août Ouverture d’un noviciat à Mambré (Kinshasa) et accueil du premier novice : f. José Mukendi
• 1988 19 mars Accueil du premier groupe d’Oblats de la communauté.
• 1989 21 mai Election du P.Pierre de Béthune comme Prieur de la communauté.
- décembre La fondation de Mambré devient Prieuré Simple.
• 2005 21 mai Le P.Bernard Poupard est élu comme 4° Prieur de la communauté.
• 2009 2 mai Le P.Jean-Yves Quellec est élu comme 5° Prieur de la communauté.