Congrégation bénédictine de l'Annonciation
La "Congrégation belge des moines de l'Ordre de saint Benoît sous le vocable de l'Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie", devenue en 1967 "Congrégation bénédictine de l'Annonciation", a été érigée par Bref Apostolique du 20 Février 1920.
La Congrégation de l'Annonciation est pour ainsi dire la seule à ne pas porter un nom de lieu. Mais, dans la pratique, lors de son érection, elle fut très vite appelée « Congrégation belge », du fait qu'elle regroupait trois monastères situés en Belgique. Au fil des années, de par son extension, la Congrégation devint de plus en plus internationale, même si le noyau principal restait belge. Au chapitre général de 1966, il fut décidé de retenir le nom de « Congrégation de l'Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie ». Un décret romain du 5 avril 1967 ratifia le choix. Désormais, la Congrégation porte le titre de «Congrégation bénédictine de l'Annonciation » (le calendrier liturgique parle désormais d'Annonciation du Seigneur).
Le 20 février 1920, un Bref du Pape Benoît XV fédéra entre eux trois monastères situés en Belgique : Maredsous, le Mont César à Louvain et Saint-André-lez-Bruges. Maredsous et le Mont César, fondation de Maredsous, appartenaient jusqu'alors à la Congrégation bénédictine de Beuron, monastère fondateur de Maredsous. Le contexte politique issu de la première guerre mondiale (1914-1918) provoqua ce détachement d'une Congrégation ayant son siège en Allemagne. Saint-André appartenait à la Congrégation bénédictine brésilienne et en fut détaché pour rejoindre les deux autres monastères. Ce fut le début de la nouvelle Congrégation bénédictine de l'Annonciation.
Le monastère des Bénédictines de Maredret, voisin de Maredsous, faisait partie, lui aussi, de la Congrégation de Beuron. Il fut incorporé plus tard à la nouvelle Congrégation, le 24 août 1927.
La suite de l'histoire de la Congrégation est faite d'une série de fondations, de rattachements et de passage à une autre Congrégation. Ce qui donne à la Congrégation, telle qu'elle se présente aujourd'hui, un visage très international : elle est présente dans quatre des cinq continents. Europe (Allemagne, Belgique, France, Irlande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie). Afrique (Angola, Nigeria, République Démocratique du Congo, Rwanda). Moyen Orient (Israël). Asie (Inde). Amérique (Amérique du Nord, Pérou, Trinidad & Tobago).
Se sont rattachés à la Congrégation, au cours des ans : Singeverga (Portugal), Trinidad (Antilles), Trèves (Allemagne), Etiolles (France), Egmond (Pays-Bas), Dormition à Jérusalem (Israël).
S'est détaché de la Congrégation, le 10 juin 1968 : le monastère du Mont César, à Louvain (Belgique), pour se rattacher à la province flamande de la Congrégation de Subiaco.
Le même caractère international se retrouve dans les monastères affiliés à la Congrégation, l'affiliation étant un lien moral, sans aucun caractère juridique. Ces monastères affiliés sont, à deux exceptions près, des monastères de Bénédictines. On les trouve en Belgique, au Portugal, en République Démocratique du Congo, au Tchad, en Angola, en Palestine, au Brésil, au Mexique, aux Antilles. Les deux communautés masculines se trouvent en Italie et en Suède. Ces affiliations se sont échelonnées au cours des années et au gré des circonstances.
On le voit, le caractère « belge » de la Congrégation s'est très largement estompé et les structures de gouvernement de la Congrégation s'y sont adaptées.